BIENVENUE à L’OURSERIE au royaume des nounours
On appelle arctophile un collectionneur d’ours en peluche. L’arctophilie est la troisième collection la plus répandue du monde, après la philatélie (collection de timbres) et la numismatie (la monnaie) .
De l’ours féroce à la peluche, la symbolique ambivalente de ce mammifère se retrouve à travers le monde au cours des siècles et son capital de sympathie remonte à l’époque victorienne, qui lance la mode de cet animal dans les zoos pour instruire et amuser. Il est alors reproduit en différents matériaux (bois, porcelaine) et sert d’objet de décoration. C’est en 1903 qu’apparaît le nom de l’ours en peluche : Teddy Bear, surnom repris dans de nombreux pays. Ce nom lui vient du président des États-Unis Theodore Roosevelt, qui était surnommé « Teddy » et qui était un grand amateur de chasse. Une anecdote raconte qu’un incident survient lors d’une chasse à l’ours en novembre 1902 dans le Mississippi où il a été invité pour arbitrer le conflit du tracé des frontières qui opposait cet État à la Louisiane: après une journée bredouille, des rabatteurs lui proposent d’abattre un ourson blessé attaché à un arbre, pour qu’il puisse ajouter un trophée à son tableau de chasse. Roosevelt, outré, jugeant l’acte anti-sportif, refuse de tuer l’animal et ordonne qu’on le libère.
La version allemande Margarete Steiff était une fabricante de jouets allemande, qui avait commencé à produire des animaux en peluche dès 1880, avec les restes de tissus de l’usine de son oncle Steiff. En 1902, elle est convaincue par son neveu Richard Steiff, employé dans son entreprise, de créer un ours en peluche, qui selon lui aurait une popularité similaire chez les garçons et chez les filles. Il revenait du zoo de Stuttgart, où il avait réalisé des croquis d’ours. Il lui présenta alors les plans d’un ours articulé, l’Ours PB 55, dont elle fabriqua un prototype en peluche de mohair, qu’elle exposa à la Foire de Printemps du jouet à Leipzig en 1903
